Le moral dans les chaussettes

27 octobre 2007

Le moral dans les chaussettes

On dit souvent qu'on a le moral dans les chaussettes. Allez savoir pourquoi ? On dit aussi qu'on l'a au ras des paquerettes... Pauvres paquerettes.

Moi depuis quelques temps je l'ai carrément sous les talons. C'est vous dire à quel niveau il est.

J'en connais qui me dirait "Mais sais-tu pourquoi tu n'as pas le moral au moins ?" Oui c'est souvent la question que l'on pose parce que parfois on n'a pas le moral mais on ne sait pas pourquoi. Des fois, il se peut qu'un ciel gris suffise à nous ôter le sourire. Mouais. Ben dans ce cas mon ciel est gris depuis plusieurs mois bientôt car le sourire, les rires, mes éclats de rire, je vais finir par ne plus savoir ce que c'est.

Où est passé le temps où je m'esclaffais comme une gamine de 13 ans à tout moment de la journée pour un oui pour un non ? Il suffisait d'un rien pour me faire rire. Maintenant il suffit toujours d'un rien mais pour me faire pleurer.

Oh des problèmes j'en ai comme tout le monde, tout d'abord au boulot. Ils ont été mettre un loup dans la bergerie et depuis j'ai un mal fou à apprécier mon lieu de travail. Pourtant j'ai besoin d'être bien au travail pour m'y épanouir. Oui je sais il y a des milliers, si ce n'est des millions, de gens qui ne s'épanouissent pas au travail, mais moi jusqu'à son entrée dans la boite je l'étais. Et c'est grâce à ça que ça fait 7 ans que j'y suis dans cette boite.

Ensuite il y a chez moi.

A commencer par ma vie sentimentale... Elle n'est plus ce qu'elle était. Je m'ennuie comme c'est pas permis. Il n'y a plus de flamme, il n'y a plus de piment. Tout est réglé comme du papier à musique. Aucune surprise, aucun inattendu, tout est programmé et tout se déroule comme c'est programmé. J'existe pour quelqu'un, mais j'ai l'impression d'exister comme un meuble. Je suis là, il en est heureux, mais j'ai un peu l'impression qu'il en est content tout comme il est content d'avoir son frigo ou son ordinateur ou encore sa télé. Ce sont des choses dont il ne peut se passer, mais dont il ne prend aucun soin, ou dont il n'a aucune attention. Elles sont là c'est tout. Tout comme moi je suis là. Oh je suis bien certaine que si un jour je n'y étais plus il en serait malade hein ! Je suis bien certaine qu'il m'aime également. Mais j'ai aussi parfois l'impression qu'il s'ennuie tout autant que moi, mais que comme moi il ne dit rien. C'est un peu comme si nous étions ensemble pour ne pas être seul mais pas pour le plaisir de se retrouver. C'est horrible à notre âge de vivre comme un couple de 75 ans. Non vous ne trouvez pas ?

Puis il y a ma dernière. Mon Beb comme je l'appelle. Je sais elle a 16 ans je ne devrais plus l'appeler ainsi. Mais ça n'a pas l'air de la gêner que je l'appelle comme ça donc pourquoi changer ? Mon Beb donc du haut de ses 16 ans semble être une dure à cuire, mais elle a de gros soucis. Tout d'abord dans sa scolarité. Elle n'a jamais aimé l'école. Cette année elle double sa 3ème parce qu'elle n'avait pas d'orientation. Je pensais que, comme elle avait sembler comprendre que c'était la meilleure solution pour rebondir et avoir une bonne orientation l'année prochaine, cette année se passerait mieux que les précédentes. Hélas, ce n'est pas le cas. C'est même tout le contraire j'ai l'impression. Mais là rien à voir avec ses résultats qui pour le moment eux semble être meilleurs, non c'est elle qui m'inquiète. Elle manque les cours au moins deux jours par semaine à cause de maux de tête, de malaises, de nausées, de douleurs au ventre. Avec le docteur nous en sommes venus à la conclusion qu'elle faisait un blocage à l'école. C'est terrible. Je sais bien que lorsqu'elle a ses malaises elle est réellement malade, mais en même temps je sais aussi que tout ça est psychologique et que lors des week-end ou pendant les vacances elle n'a plus ses malaises. J'ai donc décidé de l'emmener voir un pédopsychiatre. Ouais un psy pour ados... Je sens que ça va être des moments encore très durs à passer. Je les crains non seulement pour elle, mais aussi pour moi.

Oui là vous ne comprenez plus et c'est normal, pour comprendre il faudrait déjà connaître mon histoire, ma vie et euh... ça serait trop long à tout vous raconter pour le moment. La chose que je peux dire c'est que j'ai déjà vécu ça pour ma seconde fille, elle avait quelques petits soucis de place dans le foyer et il a donc fallu aller voir un pédopsychiatre pendant quelques mois, trois petits mois même. Ca a été très vite pour elle. D'ailleurs quand je lui ai posé la question il y a quelques jours pour savoir ce qu'elle en pensait, ses souvenirs sont très bref ; pour elle, elle n'y est allée qu'une fois et elle a pleuré pendant toute la séance. Certes elle pleurait beaucoup, mais ça lui a fait aussi du bien parce qu'on a trouvé ensuite ce que c'est qui n'allait pas et on a pu résoudre son problème. Sauf que ce qu'on avait pas prévu, c'était ce que tout cela allait impliquer pour moi. Moi qui avait ensevelis tant de douleurs et de non-dits. Et pour être honnête avec vous, lors de la dernière séance pour ma fille la pédopsy m'a dit que pour ma fille tout allait bien qu'il n'y avait pas à s'inquiéter, mais que par contre pour moi ça n'allait pas du tout et qu'il serait bien de voir un de ses confrères ou même si j'étais d'accord je pouvais prendre rendez-vous avec elle car mon problème semblait remonter à la toute petite enfance et c'est l'enfant de 6 ans qu'il fallait faire parler. Je l'ai remerciée comme il se devait en lui disant que j'essayerais d'aller voir un de ses confrères.

A vrai dire j'en ai vu deux... et rien ! non absolument rien ne s'est passé, je n'ai jamais pu parler.

Alors là devant le prochain spécialiste des ados que je vais devoir aller voir pour Mon Beb, il va me dire quoi quand je ne vais pas pouvoir lui parler parce que dès que j'essaye je me mets à pleurer ?

Posté par beramelo à 17:29 - Commentaires […] - Permalien [#]