Où ?

En fait je ne sais pas où je vais. Bon d'accord là je pars pour écrire quelques mots, mais... lesquels ?

Que s'est-il donc passé depuis ce petit mois d'absence ? de silence ? J'avais des tas de choses à dire mais pas vraiment l'envie de les écrire. Est-ce que je les ai plus aujourd'hui ? Je ne pense pas mais pourtant il faut que je parle. Il le faut car il s'est passé quelque chose d'important, de très important. Pour moi c'est même quelque chose de vital, qu'il fallait que je fasse.

Mais avant tout il faut savoir que cela fait 10 jours que je suis malade. La grippe m'a frappée. Cette horrible grippe qui vous attrape et qui ne vous lâche pas pendant des jours et des jours. Tout d'abord vous prenez cinq jours de fièvre. De forte fièvre. 39°5... c'était long, je n'en voyais pas la fin. Samedi c'était le summum 39°6 en fin de soirée. Je tremblais de tout mon corps, pas moyen de me réchauffer. Et en même temps mon corps bouillonnait de l'intérieur. Bouillant à l'intérieur glacé à l'extérieur. C'était une drôle de sensation... Puis la toux est venue... quand elle est arrivée le rhume s'en est allé. J'étais contente, je me suis dit que la toux c'était moins pire que le rhume. Oui on peut penser ça. Parce que le rhume m'a bousillé le nez. J'en ai encore les marques sous les narines et c'est pas joli à voir. Alors que la toux ne laisse aucune séquelle. Bon d'accord, elle, elle est tenace et tient toujours bon, mais au moins elle ne laisse aucune mauvaise trace sur le corps. Juste la toux qui est là persistante et quand une quinte arrive vous avez juste l'impression que tout votre corps va sortir de vous avec une toux plus forte qu'une autre. La toux elle fait juste mal à l'intérieur. Je ne sais pas quand est-ce qu'elle va se décider à partir mais j'espère que ce sera bientôt car elle fatigue en même temps.

Alors voilà, le week-end dernier j'étais au plus fort de la grippe. Pas du tout les idées en place... le corps à l'envers... un gros besoin qu'on me bichonne, qu'on me dorlote et... personne pour le faire. Non personne. J'étais là seule dans mon lit à souhaiter qu'on prenne soin de moi mais non, personne n'a eu envie de faire ce geste d'amour pour moi. Alors je me suis débrouillée toute seule. Toute seule à trembler sous la couette. Toute seule pour me donner mes médicaments. Toute seule pour ne pas me faire à manger. Toute seule pour me dire que ce n'est rien, ce n'est que la grippe et que je suis trop jeune pour en mourir. Toute seule pour me dire que bientôt ce sera fini et que je n'y penserais plus. Toute seule durant ces longues heures à grelotter de froid dans mon lit jour et nuit...

Et quand la fièvre est enfin partie et que j'ai pu ouvrir mon ordinateur pour lire les messages que j'espérais d'inquiétude d'une certaine personne. Je n'ai pu que constater que je n'avais aucun message qui s'inquiétait là non plus. Personne ne s'était demandé pourquoi cela faisait plus de 5 jours que je n'avais pas donné signe de vie. Je n'avais manqué à personne.

Alors si je ne lui avais pas manqué à lui non plus, pourquoi continuer notre relation ? Pourquoi faire semblant que quelqu'un est là pour vous même à des centaines de kilomètres de vous ?

Du coup, je lui ai écrit. Je lui ai écrit pour lui dire que je pensais que notre relation était basée sur le mensonge et que contrairement à ce qu'on pouvait s'écrire, nous ne nous aimions plus réellement. Peut-être qu'on aimait l'idée qu'on s'aimait, mais non c'était sur on ne s'aimait plus comme il y a toutes ces années passées. Je lui ai écrit que j'espérais qu'on garderait notre amitié.

Et lui il m'a envoyée promener. Oui je pense que c'est le mot. Mon amitié il n'en veut pas. Il veut bien mon amour mais pas mon amitié. Il préfère même avoir un substitut d'amour que mon amitié. Alors nous n'avons plus rien. Plus rien du tout. Son dernier message date de lundi dernier à 21h37. Il souhaitait que j'enlève tous ses textes sur mon autre blog. Oui voilà une bonne façon d'effacer ce qui a été et qui n'est plus.

Et aujourd'hui, à votre avis, je vais Où ?